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Mexican Impressions / Impressions Mexicaines
Elegiacs Feelings American (part 4) / Sentiments Elegiaques Américains (partie 4)
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In the Mexican Zoo
they have ordinary
American cows.
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Arrêt à Guaymas,
une camionnette Ford toute neuve
remplie de travailleurs mélancoliques ;
à la place du chauffeur, un jeune enfant
-- maudit par son sombrero.
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Moulin à vent, bois argenté, sans ardoise, immobile au Mexique --
Moulin comme un oiseau incongru, comme une grue cassée,
Unijambiste, raide, arbitraire, un oeil large et attentif,
Que fais-tu ici ? -- Tout seul, étranger, paumé,
Ici où il n'y a pas de vent ?
Structure vivante décharnée et résignée, es-tu satisfaite
de cette station monastique sèche et sans vent ?
Plus doux, le cactus vit plus vieux que toi.
4
Je te le dis, Mexique --
Je pense des miles et des miles de corps entiers de chevaux morts --
Pur-sang et percherons, couchés sur le flanc
Raidis les jambes droites et les bouches sans lèvres.
C'est la jambe raide, Mexique, la dent saillante,
Qui désarçonnent mes rêves équestres de cauchemar.
5
Dans le Zoo Mexicain
ils ont d'ordinaires
vaches américaines.
ELEGIAC FEELINGS AMERICAN (Part 4)
Le coq à l'aube
La poule dort
-- Faisant frire des oeufs dans un poulailler
And this is Zeus
a plucked pear
bitten into by an American child
Et voici Zeus
une poire cueillie
mordue par un enfant américain
A man crosses the street
I stand on the corner applauding him
-- he made it !
Un homme traverse la rue
Du coin de la rue je l'applaudis
-- il a réussi !
By the hammer
By the blow
-- the nail finds its way
Par le marteau
Par le coup
-- le clou trouve le chemin
The mother's talk
The child's ear
-- the plans of a kingdom burn
Les paroles de la mère
Les oreilles de l'enfant
-- les plans d'un royaume brûlent
My little niece forgive me
In the noon cursed wind
I can't be an uncle
Ma petite nièce pardonne-moi
Dans le vent de midi damné
Je ne peux pas être un oncle
And oh and now I know
Having had enough of her
How women suffer.
Et oh et maintenant je sais
En ayant eu assez d'elles
Comment souffrent les femmes.
O sovereign was my touch
upon the tan-inks's fragile page !
Quickly, my eyes moved quickly,
sought for smell for dustfor lace
for dry hair !
I would have taken the page
breathing in the crime !
For no evidence have I wrung from dreams --
yet what triumph is there in private credence ?
Often, in some steeps ancestral book,
when I find myself entangled with leopard-apples
and torched-skins mushrooms,
my cypressean skein outreaches the recorded age
and I, as though tipping a pitcher of milk,
pour secrecy upon the dying page.